Des mots pour monter, pour enseigner, pour apprendre …Autour du cheval, il existe un nombre incroyable de méthodes de travail, d’éducation, d’observations, etc. Et les mots qui vont avec !
Petite histoire de mots :
- On ne fait pas de l’éthologie : si on est actif, en interaction avec le cheval, et que l’on fait autre chose que de l’observation scientifique très précise (et en milieu naturel), avec un cahier des charges précis d’observations. Hélène Roche, Léa Lansade, et les éthologues de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) font de l’éthologie.
- On ne fait pas de l’équitation éthologique ou de l’équitation naturelle : ce sont des “non sens” de langage, qui perdent plus les gens qu’autre chose. Il n’y a rien de naturel quant au fait de monter à cheval, mais pourquoi pas …
- Je ne suis pas éthologue : il y a des études et un enseignement scientifique pour cela, ce n’est pas le même métier que le mien.
Quels mots utiliser ? J’aime plutôt dire qu’au Centre d’éducatin Equidéo, on y apprend le cheval, afin de mieux comprendre l’équitation (jolie formule trouvée par Andy Booth pour rendre à César ce qui lui appartient ) :
“Apprendre le cheval pour mieux comprendre l’équitation”
Nous développons un endroit où on éduque à la fois les chevaux et les cavaliers à communiquer ensemble, et à gagner ensemble à se comprendre !
Comment nommer le métier de celui qui vous enseigne cela ?
Enseignant, instructeur, éducateur, comportementaliste équin sont des termes qui peuvent convenir. On m’a déjà dit par exemple que j’étais un médiateur entre le cheval et son humain qui ne se comprenaient plus ou encore le psychologue du cheval. Instructeur du comportement serait finalement assez adapté.
Comment cela fonctionne ?
A Equidéo vous entendrez souvent parler des programmes Happy Horse de Linda Parelli et du programme de fondations Parelli Natural Horsemanship. Je pense que l’humain veut vraiment bien faire, et les gens se lancent plein d’espoir dans tout un tas de méthodes pour éduquer les chevaux, parfois se perdent, puis progressent … puis stagnent avec le sentiment qu’il manque un petit quelque chose, que l’on soit professionnel ou non. On se dit que les rêves seront inaccessibles, que l’on n’est pas capable, que c’est réservé et destiné à une minorité de gens qui ont “ce truc en plus” … Pourquoi ? Parce que la grande majorité des enseignements se font selon une structure linéaire, un fil conducteur où l’on suit A puis B puis C puis …….. etc. Or quand on creuse un peu ces programmes, et quand on atteint ces fameux Modules que sont l’Harmonie, les Buts Communs, la Puissance, ou encore les Levels 3 puis 4 sur le programme Parelli, c’est là que l’on commence à découvrir et comprendre la richesse de ces méthodes construites telles une pyramide inversée, avec un socle tellement solide, que peu importe où vous bloquez un jour, une multitude de stratégies et de pistes s’offrent à vous pour atteindre un nouveau palier. Chaque apprentissage se construit par la compréhension de la psychologie et du comportement du cheval. Je ne connais pas d’autre programme pédagogique aussi poussé que ces deux-là. C’est un maillage où chaque nouvel apprentissage est intimement lié à la perfection des bases.
Nous enseignons une philosophie, une manière d’être. Equidéo c’est une école de vie basée sur un programme sans limite, qui cherche à développer nos compétences d’homme de cheval toujours plus loin, aussi bien à pieds que monté. Parce que ce programme a une structure nette, alors chacun peut consolider des bases ou gravir le prochain échelon de finesse. C’est un programme qui enseigne d’abord au gens, et pas seulement au cheval. Bien plus qu’une méthode à suivre à la lettre, en enchaînant des exercices les uns après les autres, sans comprendre le pourquoi. Ici la communication est réciproque, jouant avec des questions/réponses, essais/erreurs, entre l’humain et le cheval.
Depuis 2021, nous allons même encore plus loin dans l’étude de la psychologie et du comportement avec le système de Modules du nouveau programme Happy Horse de Linda Parelli, et ainsi combler les besoins du cheval à chaque instant et créer un lien encore plus puissant avec son cavalier.
“Oui mais moi j’aime le sport, l’adrénaline, la compétition !” … Et moi donc !
Que vos objectifs soient dans le sport, dans la compétition de haut niveau, dans la professionnalisation des métiers du cheval, ou dans le loisir, les concepts fondamentaux autour de la relation, du partenariat et de l’écoute mutuelle sont tellement forts, que non seulement ils impactent votre vie, mais surtout ils vous amènent sur les podiums ! On ne fait pas “un cours d’éthologie”, une “séance d’équitation naturelle” ou autre … Nous n’avons pas en français de mot assez précis qui définit le fait d’inclure le horsemanship dans tous nos moments passés avec nos chevaux. C’est du savoir faire et du savoir être ! Du simple fait de curer les pieds de mon cheval, seller, chercher mon chemin sur le POR (Parcours d’Orientation et de Régularité), dérouler une reprise de dressage, le savoir être et le savoir faire que devrait posséder tout homme de cheval, pour tous les chevaux, et dans toutes les disciplines.
Bien plus qu’une simple technique, ce sont des connaissances pour toutes la vie !
Voilà ce qu’on fait et ce que l’on souhaite vous partager du mieux que l’on peut à Equideo !
Cet article a 6 commentaires
Quel beau programme, plein de promesses… Il me tarde de découvrir chaque module, expérimenter et pouvoir partager sur ces apprentissages !
Le concept d’erreur virtuelle est très intéressant. Pour ma part, à chaque fois que j’ai visualisé les événements, je suis tombée dans le piège de me voir échouer. Ça me provoque les mêmes émotions qu’en vrai et parfois même des réactions physiques (mains moites, etc). Par exemple, je me suis fait très peur en extérieur avec mon jeune cheval il y a quelques années, à cause d’une erreur de jugement de ma part, et sûrement un peu d’ego. Aujourd’hui encore, à chaque fois que je visualise une sortie, j’ai le cœur qui s’accélère, je ressens comme des décharges dans les mains etc. Si je visualise les choses, je ne le fais généralement pas de manière positive.
Des erreurs j’en referai probablement encore. Alors j’aimerais réussir à canaliser / diriger la visualisation pour qu’elle soit positive. Je vais essayer, en mode « apprentissage » 🙂
Mince, je pensais avoir laissé ce commentaire sur la leçon précédente 😅
Je pense que le cours sur la gestion de la peur par anticipation t’aidera beaucoup aussi. Et oui la visualisation vers ce que l’on souhaite obtenir est tellement puissante !
QUI CONDUIT QUI ? (cheval menaçant avec ses congénères):
Galway peut se montrer agressif avec ses congénères en extérieurs. Souvent avec ceux qui sont trop agités ou peu sur.
Je n’était pour lui pas assez fiable pour protéger notre duo (je pense).
En utilisant cette méthode, Galway s’améliore de balade en balade, il faut cependant que je reste vigilante. Il peu se montrer très agressif surtout lorsque je suis dans les parages… (dents en avant, oreilles plaquées, botte….). J’ai loupé quelque chose par mon manque d’expérience au départ de notre relation mais j’ai l’impression de prendre le leadership avec la technique expliquée ci-dessus. Cela fait plusieurs sorties que Galway me fait confiance pour gérer notre duo mais cela reste encore fragile (couche parfois les oreilles). Je dois continuer a être vigilante mais on s’améliore.
Merci pour cet article très intéressant !
Oups, sorry pour les fautes d’orthographe ci-dessus ! :))